QUELQUES DEFINITIONS SUCCINCTES
haïku : petit poème d’origine japonaise classiquement composé de 17 syllabes réparties sur 3 lignes, selon une structure 5/7/5. Traditionnellement, il s’inspire de la nature et comporte un mot de saison (ou kigo). Il réunit souvent deux (voire trois) images, mises en perspective (opposition/complémentarité/réponse) et séparées par une césure (ou kireji).
Le haïku vise à rendre compte d’un moment de découverte, de surprise, de perception d’un instant, d’une scène prise sur le vif. Il s’écrit au présent, « ici et maintenant ». Son vocabulaire est simple. Il évite les comparaisons, les métaphores, la personnification, les rimes.
à la mi-journée
apparaissent un peu partout
les coquelicots
Ryôkan
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senryû : poème court mais qui ne respecte pas nécessairement le rythme 5/7/5, ni le nombre de 17 syllabes. Il s’inspire de thèmes beaucoup plus larges que le haïku « classique », et notamment de la nature humaine : moeurs, vie sociale, amour, politique, …
Il est libre de ton et émet volontiers des opinions, des critiques, des commentaires, des sentiments. Il emploie souvent l’humour, la dérision.
avant le départ
du ferry un mendiant
avec toute notre monnaie
Matt Morden
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ku-sen : néologisme proposé par Daniel Py (revue Gong de Décembre 2003) pour qualifier l’alliance du haïku traditionnel et du senryû, reflétant une évolution du haïku contemporain occidental.
Le ku-sen, dont la forme est proche de celle du haïku classique, réunit à la fois la nature et la nature humaine, inséparables.
mon chat se presse
sur la première neige
moi je ralentis
Ion Codrescu
En savoir plus :
L’histoire du Haïku français