matin du printemps –
dans l’allée de prunus
une écume rose
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vent printanier –
la queue blanche d’un lapin
saute le talus
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Samedi Saint –
deux agneaux regardent
passer les cyclos
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changement d’heure –
le vent
a tourné au sud
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la pluie sur le toit
et le chant d’un merle
se partagent l’aube
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ménage de Pâques –
elle époussette en passant
la tête du Bouddha
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1er avril –
un duo de poissons
en plat du jour
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à travers la clôture
chien de ferme et caniche en laisse
s’observent en silence
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fraîcheur printanière –
l’ombre légère du saule
sur la baigneuse de plâtre
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taille des graminées –
un moucheron dans les poils
de mon avant-bras
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derrière le panneau
« L’art gothique en Picardie »
un rang d’éoliennes
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aube d’anniversaire –
entre lune et soleil
la route du retour
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premier soleil –
les coccinelles m’ont donné
rendez-vous au jardin
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aube de printemps –
un moucheron essaye
de traverser la vitre
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ma roue à hauteur
de son pédalier
– nos paroles au vent
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matin de Pâques –
le seuil de la voisine jonché
de fleurs de camélia
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lever du jour –
le roulement d’un train
retourne au silence
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comité de crédits –
les allers-retours d’une pie
brindilles au bec
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samedi d’avril –
je me prends sur le fait
à chanter sous la douche
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assis paupières closes
près du Bouddha de pierre
le vieux siamois
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vent de sud –
la vapeur de la chaudière
voile la fenêtre
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fleurissant de concert
le forsythia de la haie
le forsythia en pot
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soulevant
un parfum de glycine
l’envol d’un moineau
*
clignotants rouges
la pleine lune au ras
de la ligne d’éoliennes
(C) Damien Gabriels – Mars/Avril 2016
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