Haïkus – Juillet 2005

déviation –
une route buissonnière
jusqu’au bureau

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glycine –
une chenille escalade
le tuteur de bambou

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plants
à repiquer –
une fraise mûre

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brise de juin –
un frémissement bleu
dans les lavandes

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vent de juin –
un pétale de rose
au seuil du garage

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porte du jardin –
une toile d’araignée
me frôle la joue

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soleil levant –
un papillon de nuit volette
dans le rideau

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stade désert –
un groupe de corneilles se pose
dans le rond central

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fenêtre du train –
des coquelicots passent
au milieu des blés verts

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lumière de l’aube :
rien d‘autre dans la toile
d’araignée

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aube de juin –
une toile d’araignée
dans la clématite

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cloches à toute volée –
elle courbe la tête
sous l’averse de riz

*

lundi matin –
la cafetière qu’il aurait
fallu détartrer

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haies taillées –
le petit jardin
plus vaste

rétroviseur –
une toile d’araignée
sur le soleil levant

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cerises vertes –
un couple de merles passe
de branche en branche

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crépuscule de juin –
le volant de badminton
un instant au soleil

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emplissant l’arrosoir
le parfum des pétunias
dans le soir de juin

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premières cerises –
un barreau de bois blanc
à la vieille échelle

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petit déjeuner
au jardin – une grive
me tient compagnie

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massif de lavandes –
la petite abeille ne sait
par où commencer

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bourdonnement –
une première fleur
sur la clématite

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dans la pelouse
des noyaux de cerises
que je n’ai pas mangées

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échelle trop courte :
tout en haut du cerisier
la part des oiseaux

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autoroute –
un corbillard plein de fleurs
à tombeau ouvert

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dimanche – les pigeons
picorent des grains de riz
au seuil de l’église

*

repas au jardin –
une chenille s’invite
pour le dessert

 

(C) Damien Gabriels – Juin 2005