mes pas
dans la rue de la ville
aucune trace
*
trois petit cailloux
courent derrière
la bétonnière
*
chez grand maman
un petit défaut dans la vitre
déforme le poteau
*
aux petites heures
surprendre le ciel sur terre
matin de brume
*
trafic du midi
au loin de petites étoiles
traversent le pont
*
chuchoter
en regardant le ciel
l’aube se lève
*
au téléphone
le bruit d’un avion
dans le ciel de l’autre
*
entre les pages
d’un roman fantastique
un billet de loto
*
au ciné-parc
douce brise dans les herbes
un viol à l’écran |
il pleut
ce court silence
sous le viaduc
*
fin d’après-midi
sur l’immeuble en face
trois couchers de soleil
*
à la télévision
seul reflet de la réalité
ma fenêtre
*
manteau de printemps
vieille liste d’épicerie
dans les poches
*
fermer un livre
sous les couvertures
mon épaule froide
*
après un long hiver
le sac de plastique
reprend sa course
*
sur la vitre
des gouttes de pluie
gorgées de soleil
*
corde à linge
le vent tente d’enfiler
un pantalon |