Un choix de mes haïkus pour novembre 2015
dernier matin d’août –
une feuille sèche au fond
du casier à chaussures
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veille de rentrée –
« A vendre » sur la vitre
d’un camping-car
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rosée de septembre –
les feuilles des muscari
du printemps prochain
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allée du jardin –
le demi-tour argenté
d’une limace
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massif d’aromatiques –
une coccinelle sur la lame
du taille-bordure
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devant mon balai
sortant du tas de poussière
une coccinelle
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marée basse –
une pince à cheveux rose
dans un creux de rocher
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sentier côtier –
le clapotis de l’eau
dans la gourde
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soleil d’automne
dans les aiguilles de pin –
l’oeil noir d’un écureuil
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grandes marées –
dans un creux de mur
un petit lézard
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fraîcheur précoce –
quelques fleurs de fraisiers
tout juste écloses
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grisaille matinale –
une compagnie de perdrix
traverse la rue
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vidant mes sacs de tonte
dans la benne à végétaux
des odeurs de lavande
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fenêtre du bureau –
la toile de l’araignée
en gouttelettes de brume
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pensées vagabondes –
du sang sur le tranchant
de la cisaille
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transplant le jasmin
une famille de cloportes
expropriée
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chambre vide –
la coupure de mon pouce
tarde à cicatriser
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détecteurs de métaux –
la plage d’automne
criblée de cratères
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à l’entrée
du sentier côtier :
« Interdit au feu »
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fil d’araignée –
un rayon de soleil
funambule
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le brouillard se lève –
deux mésanges sur le toit
de l’hôtel à insectes
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bambous taillés –
quelques instants de plus
de soleil d’automne
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© Damien Gabriels – Août / Septembre 2015
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