Haïkus -Octobre 2004

Encore quelques haïkus d’été pour compléter la

  pas une feuille immobile
décoiffant
mistral d’été !

*

tronc du vieux chêne –
une mue de cigale
bien accrochée

*

sous les arbres
des pommes de pin gaulées
par le mistral

*

nuit brève –
les grands pins noirs
plus noirs que la nuit

*

le mistral brasse
le feuillage des chênes –
tant d’étoiles !

*

assis dans le silence
du soleil levant –
la première mouche !

*

vent de sud –
toutes les grues du chantier
pointées vers le nord

*

station d’épuration
le vol lent des mouettes
au-dessus des bassins

*

banc de bois
une chenille indifférente
aux serments gravés

*

matin de septembre –
sur les tasses de café
une vapeur blanche

*

vent de septembre –
les vêtements de la semaine
sur la corde à linge

*

brume du matin –
premières baies rouges
dans la haie

série du mois dernier, … et la suite des jours pour continuer …

repas du soir
le chat du crépuscule
se glisse dans les vignes

*

lecture tardive –
battements d’ailes
contre l’abat jour

*

douceur du couchant –
pédalant sous l’œil
mi-clos de la lune

*

du gîte voisin
l’odeur d’une cigarette –
presque pleine lune

*

herbe roussie –
le tuyau d’arrosage
serpente entre les pins

*

lumière du matin –
un haïku entre deux
gorgées de café

*

matin d’automne –
le crissement de la lame
sur deux jours de barbe

*

nuages de pluie
ourlés de soleil –
un vol d’oies

*

début d’automne –
déjà toute une semaine
sans voir le jardin

*

blottis sous la couette –
le sifflement du vent
à l’angle du toit

*

la fille sur l’affiche !
coups de klaxon
à chaque feu vert

*

fin de saison –
les détecteurs de métaux
ratissent la plage

(C) Damien Gabriels – Juillet/Septembre 2004