Une sélection de haïkus écrits en juillet sous le ciel de Provence ; la suite pour le mois prochain …
l’accent
de la dame du péage –
début des vacances
*
premier jour des vacances –
ma moustache
au fond du lavabo
*
voie lactée –
un satellite s’éclipse
derrière les chênes
*
nuit de demi-lune –
le cri-cri des grillons
berce les étoiles
*
aube – le soleil
compte les têtes blondes
des pissenlits
*
chaleur de midi –
un papillon fait halte
dans l’ombre des chênes
*
caresse du vent –
la fleur et le papillon
frémissent
*
au souffle du vent
la fleur et son papillon
en cadence
*
au gré du vent
la liberté
du papillon
*
une coccinelle
immobile sur ma main –
des fourmis dans les doigts
*
grondement d’un avion –
cherchant parmi les étoiles
celle qui clignote …
*
ciel d’orage –
les bruits étouffés
du petit matin
*
ciel d’orage –
le petit matin
en sourdine |
pas un souffle de vent –
une mouche patiente
sur la balançoire
*
samedi de juillet –
trafic chargé sur le chemin
des fourmis
*
premier café –
un moineau picore les miettes
du repas d’hier
*
l’ombre rétrécit –
les cigales crient
de plus en plus fort
*
les voisins aussi
sont assis dans le chemin –
lever de lune
*
une flamme orange
s’allume sur la colline –
lever de lune
*
le vent se lève –
une étoile furtive
entre les nuages
*
château en ruines –
une pierre lustrée
où prendre appui
*
chaleur d’orage –
sans cesse le bruit
de la tapette à mouches
*
nos pas sur la route –
de mas en mas
l’aboiement des chiens
*
la lueur d’un éclair
par l’entrebail des volets –
chaleur suffocante
*
sur le ballon
oublié sous les chênes
une mue de cigale
*
lendemain d’orage –
quelques nuages gris-blanc
paressent à l’horizon
(C) Damien Gabriels – Juillet 2006
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